JOURNAL VERTU

  • Trouver le sens de sa vie

    Je ne peux enlever de ma mémoire cette soirée lorsque ma fille m’a posé la question pourquoi elle est venue au monde. J’ai ouvert de grands yeux et à ce moment-là, la même question m’est venue à l’esprit. Mais après quelques minutes, je me suis dit qu’elle devait vraiment réfléchir pour pouvoir me poser une telle question. C’était beau et en même temps très mystérieux, car la vie est créée pour vivre, mais pourquoi moi, pourquoi ici ?
    Alors je me suis mise à nettoyer ma cuisine et je demandai à haute voix la réponse. Durant tout ce temps, j’oubliais tout. J’étais tous simplement suspendue au plafond. Je n’arrivais pas à respirer, ma tête faisait boom boom, je pensais mourir. Je ne m’étais jamais fait cette réflexion dans ma vie. Ma fille m’a touchée, elle a déclenché quelque chose en moi, elle fut ma source à ce moment-là.
    J’étais assise. Je ne me souviens plus de rien, comme après m’être réveillée sans dormir vraiment. A cet instant, je me suis sérieusement interrogée sur ma vie et j’ai commencé à faire des recherches. Je ne sais pas ce qui m’a poussé, pourquoi j’avais envie, j’ai décidé dès ce moment-là de chercher et enfin de trouver la réponse à cette question mystérieuse.
    Il y a dans la vie, des moments, des situations, un visage qui donnent une autre tournure à notre destin, qui provoquent un bing bang et tout commence à ce croisement… Dans la vie monotone qui ne fait place qu’au travail, qu’à la course à l’argent, qu’à la soif de célébrité et encore à la recherche et au désir de confort, nous devenons des esclaves de ce monde matériel. Par des aspirations de plus en plus profondes, par le pouvoir d’achat qui explose dans notre société, je me suis sérieusement posé la question : Que suis-je venue faire ici ? Ou dois-je aller ? Quand tout va s’arrêter et encore un grand point d’interrogation : « Est-ce que tout ça est réel ? » Sûrement que oui, sûrement que non mais sûrement que si je suis ici, je peux comprendre et résoudre cette énigme. Pendant ce temps, ma fille continuait sa vie tranquillement, toujours la tête en l’air, toujours souriante, prononçant toujours des paroles justes. Elle a commencé à être mon guide, à me montrer le chemin et enfin elle m’a ouvert des portes pour aller plus loin.
    J’ai lu une fois quelque part que Jésus disait »Soyez comme des enfants ». Anciennement, j’avais un peu rigolé de ce qui était écrit mais là, plus maintenant où je constate des confirmations de cette belle phrase arriver. Etre comme elle, vivre libre vie, être dans cette innocence et exister ici et maintenant. C’était la recette magique pour changer ma vie, pour me faire comprendre que la vie ne se résume pas uniquement au travail, manger, dodo et qui aujourd’hui sont comme un cauchemar pour moi. J’étais endormie, plongée dans une profonde léthargie, figée dans une boule de neige glacée – c’est ce que représentait mon cœur avant. Mais petit à petit, la boule a commencé à fondre. Goutte après goutte, elle a changé sa consistance. Depuis mon enfance, depuis toute petite j’ai vécu coagulée et là, à l’aube de mes 25 printemps, j’ai commencé à faire demi-tour. La structure ainsi que la vitesse se composaient doucement.
    Après deux mois d’expériences, j’étais fixée sur moi, je me disais que je suis ce que décrit le Dailaï Lama. Oui quand on est dans sa boule bien glacée, on ne peut voir que l’eau glacée et rien d’autre. Enfin, l’ego été là. Moi, moi, moi…
    Aujourd’hui 15 ans après, je me dis qu’à l’âge de 25 ans, j’étais un bébé, une toute petite Schtroumpfette qui vient de sortir du ventre de sa mère. Je ris…car le voyage que j’ai parcouru m’a bien fait grandir. Je comprends mieux ce qui m’est arrivé il y a 15 ans et que c’est dès ce moment que tout a changé dans ma vie. Passant par des épreuves, par une route sinueuse et difficile, j’ai commencé à apprendre. J’ai gambadé, je me suis mise debout, je suis tombée, j’ai avancé. Dans ce cheminement, j’avais toujours cette fameuse question sur ma langue.

    Un soir, j’étais assise en train de lire mon livre et une magnifique odeur commença à émerger. De suite, une image de ma grand-mère m’est apparue. Je me suis arrêtée avec mon corps, mes pensées et tout est devenu immobile. J’ai senti et j’ai vu le visage de ma chère mamie qui me procurait tant de tendresse, tant de douceur et qui m’a appris l’indépendance ; celle qui me considérait au même niveau qu’elle, comme une grande adulte ; celle qui a été mon amie, mon exemple et une grande dame couverte de couches de souffrance.
    Elle était sage, elle faisait, elle créait, moi j’observais. Tout était parfait en elle, ses gestes, sa propreté du monde extérieur et aussi de son monde intérieur. Dans sa solitude, elle me semblait être en méditation, cette image qui défilait, m’a montré que la solitude est un choix de vie et que la bataille qu’elle a connue était une grande épreuve dans sa vie. Je sais, aujourd’hui, que ce que je suis, je le dois en grande partie à elle. Elle m’a quittée, il y a déjà quelques années mais elle est toujours là près de moi, je la sens, je communique avec elle par mes pensées et je rêve d’elle et elle me montre ce que je peux faire et ce qui peut me bloquer dans la réalisation de m’a mission d’ici.
    Quand j’avais 6 ans, j’ai été percutée par une voiture. C’était par un taxi jaune, et ce n’est pas un hasard, si c’était celui qui appartenait au voisin de ma grand-mère. Je m’en suis sortie indemne par miracle, j’aurais dû être morte mais à part trois égratignures et la peur de faire pipi dans ma culotte, rien de mal ne m’est arrivé. Le taxi jaune, couleur du soleil et de la lumière et le taxi qui représente aussi un guide de voyage avait en réalité une signification bien forte « On va te conduire vers la lumière. Le temps pour partir de ce monde n’est pas encore arrivé ». J’ai pleuré et je me disais que la petite antenne de la voiture m’a sauvé la vie. L’antenne qui est un grand symbole d’écoute ou encore de transmission à distance m’a bien fait comprendre « Tu vas écouter et on va te conduire vers la lumière »
    Je pensais que je devais être d’accord pour ce contrat karmique, pour réaliser ce que je devais accomplir et ne pas me casser de ce monde comme une personne qui avait peur de vivre. Avec une enfance difficile, tiraillée avec mes sœurs et frères chez des tantes, des oncles, des grand-mères et des grands-pères, je devais apprendre.
    Passionnée par les livres, la lecture et aussi les écritures, j’ai compris que je devais écrire. Bien sûr toute ma vie j’ai écrit, mais sans aucune intention de publier ou de faire un livre dédié aux autres. Ecrire, juste, tenir un stylo dans la main et faire glisser l’encre sur des feuilles de papier. Agréable plaisir, une envie de coucher mes pensées sur la feuille, de faire des gestes, de tracer des petits ronds, des cônes, des points et me régaler de cette action.
    Jusqu’à aujourd’hui, ce sont des cahiers remplis d’écritures, jamais sortis de l’ombre. C’est là où je veux communiquer avec vous – raconter mes histoires et vous donner le sens de la vie. De vous faire comprendre que la vie a un sens, que les expériences passées sont des preuves de ce sens. Je sais que beaucoup de gens sont dans la détresse, qu’ils font tout pour arriver jusqu’au lendemain mais moi je voudrais vous transmettre des savoirs qui vont vous sauver comme moi j’ai été sauvée de cet accident empreint d’une symbolique.
    Je voudrais vous montrer, vous donner des preuves et des exercices à mettre en pratique afin que vous puissiez sentir, goûter comme le plus juteux des fruits du monde. De vous régaler et de pouvoir faire goûter par la suite aux autres et suivre ces personnes qui ont besoin de la lumière, de nous afin qu’elles-mêmes puissent aussi accomplir leur mission.
    a suivre...